Si la nuit frémit pour flûte en sol, guitare et alto a été écrit en 1988-89 pour l’ensemble ARMUCOM qui en a assuré la création le 16 juin 1990 à Montreuil (Seine St Denis). La formation choisie traduit la recherche d’un équilibre sonore différent du « traditionnel » duo flûte-guitare. L’ajout de l’alto et le choix de la flûte en sol assoient la formation dans le grave et autorisent plus de continuité dans les timbres. Le recours aux nouvelles techniques amplifie les possibilités sonores des instruments, dans le sens d’un plus grand éventail, mais aussi de fusion des timbres.

La guitare joue un rôle structurel et articule les diverses parties. Certaines ressources techniques ont fourni un modèle acoustique comme la technique du crissement (lorsque l’ongle gratte les spires d’une corde filée, apparaît un « objet sonore »).

La pièce qui dure environ dix minutes développe des climats évocateurs, alternant des séquences continues et discontinues dans un dialogue souvent véhément.