« Le jardin des crépuscules » était initialement prévu pour une formation en trio (flûte, clarinette et percussions) avec le clarinettiste Serge Daval, tragiquement disparu en 1997. Cette pièce a été complètement repensée pour la formation de base de l’ensemble Laborintus, flûte, clarinette, vibraphone et harpe, qui a en assuré la création le 19 février 1999 à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne).

A un motif mélodique lancinant confié aux vents s’opposent des trames et des blocs sonores, où la harpe et le vibraphone affirment un caractère percussif et résonnant. Les diverses séquences se transforment progressivement jusqu’à inverser leurs caractères et se conclure dans une coda enflammée.

Le titre rapproche deux notions antagonistes : la mention de crépuscule au pluriel renvoie à la répétition du temps, avec le retour d’un moment d’ineffable émotion, et l’idée de jardin suppose une distance permettant de contempler sereinement ce moment, comme un spectacle ou un tableau. L’association des deux débouche sur une conception cyclique du temps.