Avatar a été commencé en 2002 à la demande du saxophoniste Stéphane Sordet pour son ensemble « Trimurti », bien avant la sortie du film de James Cameron. Les trois premiers mouvements ont été créés et joués par les dédicataires en 2006. La pièce, dans sa version finale en cinq mouvements, a été terminée en 2015 pour l’ensemble Hinterland (du saxophoniste Laurent Matheron) et présentée à SaxOpen, 17ème Congrès et Festival mondial du saxophone à Strasbourg en juillet 2015.

Le titre, tiré de la mythologie hindoue (où il désigne l’incarnation d’une divinité dans une forme humaine), évoque l’idée d’une métamorphose progressive : à l’intérieur d’une forme en arche de type abcba, s’opèrent à la fois un déplacement des tessitures aiguës vers le grave et une transformation constante des timbres, conduisant du solo initial de soprano au solo final de baryton. Au cours de la pièce s’opposeront des éléments statiques comme des tenues et des textures, et des éléments dynamiques comme des fusées. Enfin, dans la mesure où la pièce a été conçue initialement avec une scénographie spatiale, des paramètres comme la simultanéité ou le décalage temporel des figures, la fusion des timbres ou leur séparation discriminante, sont également en jeu.